Le CNRS et le MNHN organisent le colloque « L’Animal à l’Anthropocène » les 10-11 décembre 2020 (en distanciel)
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De leurs représentations sur les parois des grottes à la mise à l’arrêt de l’économie mondiale attribuée à un pangolin, les relations entre humains et animaux ne cessent de varier et d’évoluer en fonction du temps et des cultures. Cette relation privilégiée se lit au regard de ses conséquences sur l’évolution des liens utilitaires et affectifs avec les animaux.
La révolution néolithique est une des premières étapes avec la domestication des animaux comme ressource alimentaire et force de travail. L’agriculture et l’élevage constituent la première mise à distance entre le sauvage et le domestique. L’industrialisation, avec la libération de la dépendance au travail des animaux, a réduit leurs fonctions à l’alimentation ou à la compagnie, tandis que les animaux sauvages voient leurs espaces et leurs survies se réduire. Les animaux d’élevage sont devenus des machines vivantes optimisées avec la mécanisation et les élevages intensifs, sources de crises sanitaires à répétition. Les animaux sauvages sont gérés pour leur conservation ou surveillés pour leurs impacts réels ou supposés pour la santé ou le bien être humain. L’évolution passée et actuelle des liens utilitaristes entre humains et animaux ne sont pas sans conséquence sur les relations sensibles et affectives nouées au cours des temps.
La pandémie de Covid-19 nous interroge sur les mécanismes de l’émergence de nouveaux agents infectieux issus de la faune sauvage, mais plus généralement sur les liens entre l’Animal et les humains dans le contexte de la « grande accélération » de l’Anthropocène.
Le colloque « L’Animal à l’Anthropocène » convie les chercheurs de toutes disciplines autour de quatre thèmes :
La domestication animale de la révolution néolithique à l’édition génétique
Les animaux sauvages entre défaunation et réensauvagement
Les animaux sentinelles des risques globaux et sanitaires